PETIT CONTE DE NOEL VACANCES EN TGV
Si tu veux, on va à Lourdes.-
Quoi faire ?
Chercher du travail, pardi.
Tu parles, il n’y en a pas davantage là-bas.
Mais, crétin, il n’y a peut-être pas de travail, mais il y a des miracles.
C’est maman qui m’a glissé ça dans l’oreille. " Va donc à Lourdes, dans la grotte miraculeuse. Je te paie le train. Ça sera mon Noël. "
Elle a lu ça chez son médecin, dans Jours de France, entre la poule à Sarko et la princesse de Monaco. Il y a la photo de la grotte de Massabielle et devant des milliers de personnes qui attendent. Ils ne sont pas bêtes à attendre pour rien. Il y a peut-être des jours avec distribution de miracles.
Pour qu’elle me parle de la grotte maman, il y a sûrement anguille sous roche. Ou alors, c’est qu’elle vieillit. Tout de même, ça m’étonnerait que Bernadette me trouve du boulot. C’est pas son job. Son job c’est les maladies en tout genre, les aveugles, les paralytiques, les scrofuleux, des épidémies de guérisons, mais pas le chômage. Non, chaque saint a sa spécialité, sinon où irait-on ?
Et puis, le chômage c’est dans la nature de la société. T’y peux rien. C’est comme une punition du ciel, et si tu veux mon avis, maman, Dieu ne se mêle pas de ça. Il ne veut pas faire de concurrence à Bernadette non plus. On est allé à Lourdes. On est revenu. Il n’y a pas eu une seule caténaire en panne. Un miracle.
Malicette