Les élections régionales se profilent et les déclarations d’intention à gauche vont bon train.
Tous les partis de ce côté de l’échiquier politique appellent, chacun avec ses mots, à ouvrir une nouvelle page de la politique régionale pour un nouveau modèle de développement.
On y retrouve globalement tous les ingrédients permettant effectivement de prendre le contre-pied de la gestion libérale, et de rompre avec l’ensemble de ces politiques régionales et nationales. Celles qui organisent la privatisation des TER, la désertification médicale, la fermeture des services publics, le recul industriel et le déclin économique, la concurrence des territoires et détruit les équilibres écologiques. Jusque-là tout va bien.
S’ajoute même à cela un appel au rassemblement de la gauche et de l’écologie, émanant de personnalités politiques de toute la gauche du Grand Est.
Seulement voilà, il y a un hic
Toutes ces bonnes intentions semblent se fracasser sur un problème de taille : celui des nouvelles ambitions des écologistes. Oubliant que chacune de leurs conquêtes municipales l’ont été dans le cadre de rassemblement de la gauche, nos amis d’Europe Écologie Les Verts, allez savoir pourquoi, ne semblent pas faire du rassemblement leur priorité. La bérézina de 2015 devrait pourtant être dans toutes les têtes. Car c’est sans aucun doute la division de la gauche qui avait démobilisé son électorat obligeant cette dernière à se retirer en PACA et dans les Hauts de France pour empêcher le FN de s’imposer. C’est Grâce à un sursaut citoyen et un rebond de participation de près de 10% entre les deux tours que la catastrophe fut évitée.
Dans le Grand Est c’est dramatique
Le cumul des voix de droite et extrême droite avoisine maintenant régulièrement les 70% comme cela fut le cas aux régionales de 2015. Les politiques libérales ont aggravé les inégalités dans notre pays et singulièrement dans la région Grand Est qui souffre de la casse industrielle de ces dernières décennies. Si la gauche et les écologistes ne sont pas capables de se rassembler afin d’envoyer un message d’espoir à celles et ceux qui ont tant à espérer d’une nouvelle politique solidaire et écologique, rien ne dit alors que ces élections régionales ne servent pas une fois de plus de défouloir aux plus désabusés d’entre nous.
Jean Pierre CORNEVIN