Incompréhensible et injuste, tels sont les sentiments de la famille Triché et de la majorité des sportifs romillons et de leurs dirigeants d’hier et d’aujourd’hui, après le refus de monsieur Vuillemin de nommer la piste d’athlétisme du stade municipal « Auguste Triché ».
Un grand Monsieur de l’athlétisme…
Formé au CREPS de Strasbourg, Auguste Triché représente 59 années de bénévolat dans les sports athlétiques. Ayant oeuvré à la Prolétarienne de Romilly, à l’USMR, à l’ASR, ancêtres de l’actuel Romilly-Sports 10, il mena à leur meilleur niveau, avec un souci permanent de probité, des Champions départementaux, régionaux ou nationaux. Ces mêmes athlètes, sous les conseils de celui que la presse départementale surnommait « le Père tranquille de l’athlétisme auboise », représentèrent également la ville de Romilly en Belgique, en Bulgarie, en URSS, au Portugal, en Irlande, entre autres.
Mais pas que…
Parallèlement, Auguste Triché inculqua des notions de culture physique à des enfants malingres, recevant ainsi les félicitations du corps médical. Son engagement et ses compétences furent reconnus dans les plus hautes sphères de l’Etat puisqu’Auguste Triché reçut la médaille de bronze de la Jeunesse et des Sports.
Une figure locale à honorer
Aujourd’hui, pourquoi rompre avec la tradition d’appeler les structures sportives locales du nom des bénévoles qui ont oeuvré pour Romilly, et notamment pour sa jeunesse ? Dans cet esprit, le conseil d’administration du RS-10 a voté à l’unanimité pour demander que la piste d’athlétisme porte le nom d’Auguste Triché. Sa mémoire est aussi le moyen de revenir aux fondements du sport populaire, voulu à la portée du plus grand nombre. Comme le déclare Bernard Champagne, Président du comité de l’Aube de la Fédération Sportive et Gymnique du travail, « si le nom d’Auguste n’était pas sur la piste d’athlétisme, ce serait une tache indélébile. Monsieur le Maire, s’il vous plaît, n’entachez pas l’histoire de Romilly d’une décision qui nierait plus de 50 années de sa vie sportive ».
Si le patronyme de Christine Arron a aussi été évoqué, pourquoi aller chercher ailleurs quand nous avons mieux dans notre cité ?
Dany BOUTEILLER