Lors du dernier Conseil municipal de Troyes, l’augmentation du financement des écoles privées de la ville était à l’ordre du jour. Anna Zajac est intervenue en s’adressant à F. Baroin avant de voter contre cette décision :
Le financement des écoles privées sous contrat passe de 90 000 € à 314 000 €
« Le hasard du calendrier fait que le conseil municipal de ce 9 décembre tombe le jour de la date anniversaire de la loi de séparation de l’Église et de l’État en 1905. Cette loi qui garantit la neutralité de l’État, la liberté de culte et le libre arbitre.
Promulguée il y a 115 ans par la loi de 1905, la laïcité, fondement du bien vivre ensemble est plus que jamais pillée, détournée de son sens premier, pour en faire tout à tour au fil des années et des gouvernements un outil de haine, de dogme ou d’interdiction.
Le hasard du calendrier fait que le projet de loi initialement intitulé « lutte contre le séparatisme » puis « contre les séparatismes » puis de « renforcement de la laïcité » et enfin « confortant les principes Républicains » est présenté à l’Assemblée nationale aujourd’hui.
A la lecture du projet on peut se demander en quoi la laïcité est concernée alors qu’il est principalement question du renforcement des prérogatives de l’État, entre autres que les maires seraient placés sous l’étroite surveillance des préfets. J’ai lu que l’association des maires de France a fait valoir sa juste colère contre « un signe de défiance insupportable pour la totalité des maires ». Encore un projet à combattre...
Une première entorse à la loi de 1905
J’en viens à la délibération concernant la participation de la ville au financement des écoles privées sous contrat d’association avec l’État. Une première entorse à la loi de 1905, je ne reviendrais pas sur les arguments que j’ai développés régulièrement au sein de ce conseil. Votre ami Blanquer ministre de l’Éducation nationale a fait un beau cadeau aux écoles privées sous contrat.
En imposant l’école obligatoire dès l’âge de 3 ans, les communes sont tenues de prendre en charge les dépenses de fonctionnement des classes maternelles sous contrat d’association dans les mêmes conditions que celles des classes correspondantes de l’enseignement public donc la charge de dépenses concernant les ATSEM.
Ainsi le financement passe de 90 000 € à 314 000 €
Je confirme donc mon vote contre cette délibération. »