- En juillet, le ministre de la santé a mis en avant avec les organisations syndicales signataires, l’attribution d’un complément de traitement indiciaire (CTI) de 183 euros aux hospitaliers.
Précisons que le ministre a oublié de dire que tout le monde n’y aurait pas droit. Il a oublié de dire que des agents travaillant dans le même établissement, parfois dans le même service, ne toucheraient pas tous et toutes ces 183 euros. Le décret du 19 /09/2020 annonce la liste des services des établissements exclus de ce dispositif (MAS, SSIAD, CAMPS). Qui voudra aller travailler dans ces services déjà bien souvent victimes de la pénurie de personnels qualifiés.
Il ne s’agit pas d’un simple oubli, mais d’une remise en cause supplémentaire du statut de la fonction publique hospitalière.
En attribuant une somme forfaitaire, le gouvernement espère se dispenser de ses obligations qui sont pourtant garantes de l’unicité du statut de la FPH. Il fait un pas de plus vers la destruction de la FPH, vers la privatisation de nos hôpitaux.
Ce statut a pourtant pour objectif de protéger les agents et les patients. De même, l’attribution d’un CTI n’est pas une vraie augmentation de salaire, c’est une méthode qui permet d’exclure certains et d’opposer les agents, les services entre eux. » A Brienne, les agents de la MAS ont mis en place une pétition signée par une grande majorité du personnel, adressée aux élus, afin de faire remonter leur mécontentement jusqu’au ministère.