Nous allons être protégés, soignés, testés, vaccinés, c’est ce qu’E. Macron nous a dit, le regard fixe et les poings serrés. Et de nous exhorter à nous tenir « autour de nos valeurs... dans cet attachement à notre démocratie, à notre humanisme... » (vu les images de la place de la République lundi soir, nous n’avons pas les mêmes valeurs !). Mais pendant ce temps-là, loin de l’attention générale, les entreprises du CAC40, font le plein d’argent public et, pour un tiers d’entre elles, licencient sans état d’âme.
L’argent public passe ainsi directement dans la poche des actionnaires car les aides publiques dans ce cas ne sont pas conditionnées (par humanisme, sans doute). L’argent du chômage, si. Et 16% de moins sur un petit salaire c’est beaucoup quand on est au chômage partiel.
Pendant ce temps-là aussi, le Comité interministériel de performance et de modernisation de l’offre de soins décide de supprimer d’ici 2027, pour le Grand Est, 184 lits au CHU de Reims, selon le maire, 210 selon la CGT ; et ce seront 174 lits et des centaines de postes en moins au CHU de Nancy. On parle bien de l’offre de soins, pas de la demande : la raréfaction de l’offre en hôpital public contraindra les malades à se faire soigner dans le privé, car pour les néolibéraux l’idée est toujours la même : l’argent public doit revenir au Capital, il leur faut donc profiter de l’impuissance liée au confinement pour démanteler par pans entiers le service public. Mais le confinement aura une fin...