On le savait depuis le Chili d’Allende, les chefs d’États d’Afrique et d’autres continents et régions qui ont renâclé à marcher au pas de la loi du marché et des profits des multinationales. Le dessous des tables – et les dessous « de » table y afférents - des conseils d’administration des sociétés sans foi, ni loi, ni même de pays, est aussi bien claustré que les cotillons d’une duègne en hiver. Chez ces « gens-là, on compte » et on se tait.
On le savait, on l’a dit, les communistes et d’autres. Vint le temps des preuves, d’historiens minutieux (et des « déclassifications » d’archives) puis des lanceurs d’alerte... Que les destinées de la planète et les politiques des États sont entre les mains d’une poignée de dirigeants de cartels prédateurs mondiaux et protéiformes, est un secret de Polichinelle.
Le monomaniaque esbroufeur Elon Musk, à côté de qui, en termes de culte de la personnalité et d’extravagance, Staline fait piètre figure ; le « Petit Père » des agioteurs, le « Coryphée » d’un futur capitaliste radieux du monde, a écrit un tweet à un interlocuteur qui le questionnait sur la Bolivie et ses ressources convoitées de lithium : « Nous renverserons tous ceux [hommes et systèmes politiques – ndlr] que nous voulons ! Faudra vous y faire ! » En France, les pantins patentés des magnats du capital se ressemblent et s’assemblent depuis belle lurette aux postes de pouvoirs. Hollande adoube Macron qui redore le blason de Sarkozy, tout en s’adjoignant des gibiers de prétoires... En 2017, l’Express flattait Musk et Macron qui auraient des points en commun... avec Bonaparte. A-t-on voulu dire aussi que, États ou acquis sociaux, à tout vouloir renverser, on prend le chemin de Waterloo ?
LE CAPITAINE TRICASSE