Les communistes ont honoré ce 27 mai, journée de la Résistance, quatre de leurs héros, Maurice Romagon de Saint-Julien, les époux Ferrouil de Saint-André et Marguerite Buffard-Flavien de Troyes. Beaucoup d’autres camarades sont disparus dans cette période sombre de notre histoire, les fusillés de Creney ou de Montgueux, les déportés morts à petit feu dans les camps. Ils ont pensé, à travers ces quatre figures symboles, qu’il convenait de mettre en avant leur sacrifice au moment où leur mémoire est violentée. En effet, le 19 septembre dernier, le Parlement européen a fait voter à une large majorité une résolution1 qui osait assimiler nazisme et communisme, expliquant que l’origine de la seconde guerre mondiale venait du « pacte germano-soviétique ». L’Europe capitaliste imagine grâce à cette aberration historique pouvoir consolider son pouvoir et refouler les mécontentements divers. Elle cherche surtout à faire oublier les responsabilités immenses des démocraties d’alors et rayer d’un trait de plume les 26 millions de morts soviétiques tout en salissant la mémoire des communistes européens dont celle de nos quatre camarades.
Voilà la raison de ces modestes fleurs déposées près des plaques de nos héros. Je rappelle aux oublieux et aux adorateurs du cocon douillet européen, falsificateurs de l’histoire que les communistes ont appelé à la lutte contre le fascisme dès le 17 juin2 et que le 5 septembre 1940 (10 mois avant Barbarossa) Maurice Romagon décidait au Château des Cours le ramassage des armes abandonnées en vue de la constitution du Front-National de la Résistance.
1) Résolution sur l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe. 2) Appel de Charles Tillon.
Jean LEFEVRE