Il y a soixante quinze ans, au printemps 1945, plus de 700000 hommes, femmes et enfants étaient regroupés dans ce qu’il restait de l’univers concentrationnaire et génocidaire nazi à l’agonie. La moitié d’entre eux devaient encore périr, notamment dans les marches de la mort, avant que les armées alliées, dans leur progression, n’ouvrent enfin les portes des camps sur une insoutenable vision d’horreur. Les survivants de ce drame du genre humain, par leur esprit de résistance, leur volonté et leur profond attachement à préserver leur dignité, ont surmonté des conditions inhumaines malgré la présence et la menace permanentes de la mort. Le 1er octobre 1946 s’achevait le procès de Nuremberg qui fondait la notion de « crime contre l’humanité » et posait les bases du droit pénal international. De tout cela, rien ne doit être oublié… Et pourtant, si les Déportés ont su montrer dans les pires circonstances que la résistance face au crime demeurait toujours possible, leur persévérance à témoigner partout et auprès de tous n’aura pas suffi à faire disparaître la haine, le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et le rejet des différences.
Combattre sans relâche les idéologies qui affaiblissent notre modèle
républicain et prônent le retour à l’obscurantisme et au fanatisme
Promouvoir la tolérance -Investir dans l’éducation morale et
civique des jeunes générations. Ce sont les messages des Déportés,
qui veulent faire de la Journée nationale du Souvenir des victimes
et des héros de la Déportation, une journée d’hommage, de recueillement,
et plus encore, d’engagement personnel. La période dramatique
de la Déportation rappelle en effet cruellement que les
êtres humains sont responsables de l’avenir qu’ils préparent à leurs
enfants, et qu’ils partagent une même communauté de destin.
La FNDIRP, La FMD, L’UNADI-FNDIR.