Je me suis doutée que tout ça partait en sucette, a dit une quidame témoignant de « son » confinement. Nous y sommes. La crise sanitaire prédite par les soignants à chaque coup de lardoir budgétaire, le krach financier dont les boursouflures spéculatives ne laissaient plus d’incertain que le moment de leur éclatement. Le pus du système capitaliste gicle de nouveau, suivant le diagnostic du Docteur Marx.
C’est l’urgence tous azimuts. Pour sauver des vies : l’essentiel. Pour sauver les actionnaires aussi ; l’engeance qui, pour ses dividendes, a mégoté sur les masques et protections et même sur les instruments médicaux qui manquent coupablement aujourd’hui. L’actionnaire, c’est le superflu. Remplacez « charge virale » par « charge actionnariale », pour l’un et l’autre, quand ça baisse, la guérison est en vue.
Alors que les masques tardent toujours à pointer leur nez pour couvrir les nôtres, Macron simule un « coming out », ersatz de New Deal, promet un monde nouveau pour sauver l’ancien... et avec le Covid 19, vide le Code du travail. Voilà qui rappelle singulièrement ce que disait Anatole France : « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels ».
Espérons que le « Jour d’après », dont on a commencé à nous rebattre les oreilles, sera celui d’après le capitalisme. Du moins le commencement du chemin dans cette direction.
Ne serait-ce pour éviter qu’une nouvelle fois, ça reparte en sucette.
LE CAPITAINE TRICASSE