Le président du groupe GDR, André Chassaigne, propose aux forces de gauche le recours à une motion référendaire sur la réforme des retraites.
Après l’avis-camouflet du Conseil d’État, pour le député PCF, « il n’est pas envisageable de demander au Parlement de se prononcer alors qu’il ne dispose pas de toutes les données et que la loi exige que les conditions soient réunies pour garantir la sincérité des travaux. »
Le président du groupe GDR a donc proposé aux autres groupes de gauche d’envisager « une motion référendaire afin que le peuple soit consulté et enfin entendu [...]. Prévue par le règlement de l’Assemblée, cette procédure suppose la signature de 58 députés. Si elle est adoptée, la discussion du projet de loi est suspendue. Le Sénat a ensuite 30 jours pour se prononcer. Chaque parlementaire est mis devant ses responsabilités : considère-t-on que, sur un texte si important, qui bouleverse notre pacte social, c’est au peuple français de décider de son avenir ? » Nous nous battons évidemment pour le retrait du texte, précise le parlementaire communiste, mais, « s’il arrivait tout de même en discussion, il faut également garantir les conditions d’un examen démocratique. Avec un débat tronqué par la limitation du temps de parole des députés, la procédure d’urgence et un texte incomplet du fait du recours à de nombreuses ordonnances, ce n’est pas le cas aujourd’hui. »