Chacun sait comment fonctionnent les associations et voit bien qu’en reculant l’âge de la retraite, le nombre de bénévoles responsables baissera automatiquement. Chacun pressent que la diminution du montant des pensions entrainera une baisse des dons aux associations caritatives. C’est toujours le même credo : dégager du fric pour le plus grand profit des financiers. Il ne faut pas prendre Macron pour un imbécile : il connait très bien les dégâts collatéraux de ses réformes. Et si elles aboutissent à déliter les liens de la société, ce n’est finalement qu’un bienfait collatéral. Moins il y a de solidarité, mieux la Bourse se porte. Le capitalisme et l’égoïsme sont comme l’oeuf et la poule ; ils se reproduisent l’un l’autre.
Les EnMarcheurs ne sont que les avatars de cette lignée de politiciens qui, de Juppé à El Khomri, ne ratent jamais une occasion de prêcher la résignation et de semer le désespoir. Mais leur servilité est mise à mal. Cette année, il n’y a plus de saison : le printemps pointe le bout de son nez en décembre. L’exigence de justice et de solidarité n’est pas morte et il n’y a pas qu’en France que les peuples refusent de courber l’échine. C’est peut-être ça la bonne nouvelle, combattive et fraternelle, de Noël.
Guy CURE