“Le conseiller municipal du Rassemblement national continue dans ses délires avec des propos grotesques et mensongers prononcés lors de la dernière séance du conseil municipal s’inspirant peut-être de l’adage nazi de Joseph Goebbels : « Pus le mensonge est gros, mieux il passe ! » Plusieurs cibles dans clette diatribe : le maire, le PCF et les associations d’anciens combattants avec l’ANACR (Anciens Résistants) et la FNDIRP (Déportés, Internés et Patriotes). Ce monsieur qui se targue d’être un démocrate a trouvé que nos deux associations étaient « gangrenées par le communisme » .
Bien sûr nous ne demandons pas à cet élu frontiste de partager nos idéaux de paix, de solidarité entre les peuples et nos combats contre le racisme et l’antisémitisme qui sont les fonds de commerce du RN. Historiquement, l’ANACR est une association pluraliste fondée en mars 1945 qui a compté dans ses rangs deux ministres du général de Gaulle (Louis Terrenoire et Pierre Sudreau) qui ont été tous deux Président d’honneur). Robert Galley (ancien ministre et maire de Troyes), Jacques Chaban-Delmas (premier ministre du président Georges Pompidou et maire de Bordeaux) ont été également membres du comité d’honneur.
La FNDIRP a été créée en octobre 1945 par Marcel Paul (militant communiste et syndicaliste qui fut ministre de la production industrielle du général de Gaulle) et le colonel Frédéric Henri Mahnès (adjoint de Jean Moulin), tous deux Déportés à Buchenwald. La FNDIRP rassemble toutes les catégories de victimes du nazisme et de ses complices de la collaboration : déportés, internés, combattants de la résistance, pers écutés au nom d’une idéologie raciste, patriotes résistants à l’occupation et leurs descendants, familles de disparus, de fusillés, de massacrés. De grands Résistants et Déportés en ont fait partie comme le pasteur protestant Aimé Boniface et l’abbé Joseph de la Matinière.
Alors quoi de plus normal que les communistes qui ont résisté aux barbares nazis au péril de leur vie, et que leurs survivants aient fait partie de nos deux associations alors que d’autres avaient choisi la collaboration avec les nazis comme le Parti Social Français issu des Croix-de-Feu et d’autres partis ralliés à Pétain.
Rappelons que les premiers Résistants à Romilly furent les militants communistes avec la mise en place des triangles en 1940 ; une nouvelle forme d’organisation clandestine. En mars 1942, les 18 responsables et membres des triangles furent arrêtés et déportés au camp de concentration d’Inzert. René Réaux, Mary Favin, René Michelot, Calixte Boitard, Raymond Birer, Alphonse Denuaud, Maurice Perrard, Marcel Bardin, Lucien Sevestre, Paul Leleux ne revirent jamais la France car ils décédèrent suite aux mauvais traitements subis, ou décapité à la hache comme Raymond Birer.
Faut-il aussi rappeler l’assassinat par les nazis de 15 jeunes Résistants Romillons à Creney, le 22 août 1944. Parmi les assassins, des nationalistes bretons des « Bezen Perrot », dont les crimes n’ont jamais été punis. Les nazis chassés, il fallu reconstruire le pays et un grand Résistant s’attela à la tâche en la personne de Maurice Camuset, qui fut maire de Romilly de 1949 à 1989. Gloire éternelle à ces hommes et ces femmes que les révisionnistes de tout poil tentent de salir leur mémoire. Notre devoir est de rétablir la vérité !”