La coupe est pleine des pratiques, dénoncées depuis plusieurs mois par le PCF et ses élu.e.s et une mutuelle auboise, et qui perdurent dans les cliniques privées de Saint-André et Romilly-sur-Seine malgré leur totale illégalité et, pire, envers et contre toutes les condamnations. Interpellés à ce sujet, les maires de droite des communes concernées laissent faire sans broncher
Saint-André-les-Vergers C’est au moment de l’examen des actions menées dans le cadre de la Dotation de solidarité urbaine (DSU) perçue par la commune de Saint-André-Les-Vergers que Jean Pierre Cornevin, conseiller municipal d’opposition, est intervenu afin de dénoncer à nouveau devant le conseil municipal les agissements illégaux dont est coupable la direction de la polyclinique Montier-La-Celle.
L’élu communiste dryat a rappelé d’abord que si Saint-André-Les-Vergers était éligible à la DSU, cela était bien parce qu’il y a « dans notre commune des familles qui doivent être accompagnées par un certain nombre de dispositifs. Ces familles fragilisées socialement et économiquement sont en augmentation. Le doublement de la dotation de solidarité urbaine (DSU), sur ces quinze dernières années l’atteste. Le rapport, qui nous est présenté précise, que de nombreux habitant-es de notre commune rencontrent des difficultés pour accéder aux soins de santé. Or je vous informe que la polyclinique Montier-La-Celle persiste à appliquer de façon totalement illégale, un forfait “administratif” de 9 euros ainsi qu’un forfait, dit “ambulatoire” de 30 euros (qui va passer à 35 euros), aux patients admis dans un service sans hospitalisation. Idem concernant la facturation de chambre particulière, non expressément demandée par le patient ».
J’ai en ma possession ici des facturations abusives dont ont été victimes des dryats ces dernières semaines, a souligné Jean-Pierre Cornevin. Et cela alors même que la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes, (DGCCRF) vient de sanctionner l’ensemble des cliniques du groupe Elsan (dont fait partie celle de Saint-André).
Une direction qui se croit au-dessus des lois
« Nous avons donc sur notre commune un établissement de santé dont la direction se croit au-dessus des lois et qui, malgré les sanctions et les rappels à l’ordre, persiste à ponctionner le porte-monnaie des dryats qui vont s’y faire soigner. » La direction de cette multinationale de la santé se croit tellement au-dessus des lois qu’elle va jusqu’à mettre au contentieux les personnes qui refusent de payer. C’est le cas pour une dryate qui, cédant à la pression, s’est finalement acquitté des 30 euros d’un forfait “ambulatoire”. La Direction départementale de la concurrence et de la répression des fraudes, saisie spécifiquement sur ce cas à pourtant répondu que : “ce forfait qui ne fait pas partie des prestations pour exigence particulières limitativement énumérées par l’instruction ministérielle DGOS/R1/2015/361, ne peut faire l’objet d’une facturation dans ce cadre”. Pas à l’ordre du jour Interrogé par Jean-Pierre Cornevin sur ce qu’il pensait faire afin d’empêcher les agissements de cet établissement privé de santé, le maire de Saint-André-Les-Vergers a répondu benoitement que cette question n’était pas à l’ordre du jour. Si visiblement les dryates et les dryats ne pourront pas compter sur leur maire pour empêcher ces facturations illégales, ils pourront compter sur l’élu communiste.
PASSY COHN