Le président du Secours Populaire Français s’est éteint le 26 avril. C’était un éveilleur de consciences en faveur de la solidarité.
Il avait su donner à l’ancien « Secours rouge » l’élan qui en a fait aujourd’hui l’une des plus importantes organisation de solidarité françaises. Remarquable destin d’un homme marqué du sceau des combats communistes pour la dignité. Né dans une famille ouvrière et communiste, il avait fait très jeune l’apprentissage de l’engagement. L’occupation nazie et la collaboration vichyste furent pour ce jeune homme de 16 ans, l’occasion de mettre en pratique son obstination à combattre et à lutter, inculquée par les luttes ouvrières. Il en savait le prix, lui qui fut arrêté en 1943 par la sinistre Brigade spéciale qui s’était fait pour ‘spécialité’ de traquer les résistants communistes. « Moi je suis foutu, je vais être fusillé, mais toi il faut que tu fasses quelque chose d’utile et que tu rendes la société moins injuste », lui dit Missak Manouchian. Des mots qui marquèrent au fer rouge son existence, contribuant à forger 70 années de militantisme et de combats contre les injustices. Elu au Comité central du PCF au 1966, il y défendit l’idée originale et moderne des organisations de « masse » en insistant sur leur nécessaire indépendance et leurs spécificités, mais nourries par « un communisme en actes ». En octobre 2015, Julien Lauprêtre était venu à Romilly-sur- Seine dévoiler une plaque en l’honneur de notre camarade décédé Raymond Levasseur, responsable local apprécié du Secours Populaire.