Ainsi, la fortune de Bernard Arnault a augmenté de 50% en un an. Une fortune bâtie sur la spéculation et les paradis fiscaux plus que sur la production, avec des aides aux entreprises, pour l’emploi qu’ils disent… Quand un dirigeant de PME se range dans le camp des parasites et réclame moins de service public, c’est consternant de cécité et d’orgueil. J’ai connu un PDG du textile qui me disait ses difficultés avec les banques et avec les fournisseurs de fibres. Ce patron savait qu’il avait pu accéder à sa situation grâce à une Éducation nationale gratuite et qu’il avait été bien soigné dans des hôpitaux publics. Celui-là connaissait le gouffre qui le séparait de Bernard Arnault.
« En même temps », Macron, dans le sillage d’Hollande, désigne les cadres comme des nantis, sans égard à leur niveau de formation ni à leurs responsabilités. Les allocations familiales sous conditions de ressources, la suppression parcimonieuse de la taxe d’habitation, l’augmentation de la CSG pour une partie des retraités, autant de mesures approuvées par beaucoup d’ouvriers exploités et de chômeurs désespérés.
Tant que les victimes du capitalisme se comportent comme des aveugles de Brueghel embarqués sur le radeau de la Méduse, Bernard Arnault et ses En Marcheurs peuvent poursuivre tranquillement leur pillage !