Gratuité des transports, solidarités, citoyenneté, etc. Face aux choix politiques de la droite locale, qui bien souvent tourne le dos aux attentes de la population, les élus communistes ne manquent jamais l’occasion de s’opposer frontalement et de faire état de leur vision d’une gestion communale au service de l’intérêt commun.
Ce fut le cas dernièrement au sujet du vote du budget municipal 2019 à Troyes et à St-André-les-Vergers. Que ce soit face à François Baroin, maire et président de Troyes Champagne Métropole, ou face à Alain Baland, maire de St-André-les-Vergers et premier vice-président de TCM, Anna Zajac et Jean-Pierre Cornevin ont tenté de faire entendre un autre son de cloche.
L’élu communiste dryat est revenu comme à chaque fois sur le sens de l’action municipale du maire de St-André-les-Vergers, « qui ne tient pas compte de la réalité sociale de la commune et ne s’inscrit donc pas dans une action d’intérêt général au service de toute la population sans exception ». Et d’évoquer les 870 000 € de baisse de dotations de l’État (entre 2009 et 2017), qui justifie, pour la majorité de droite, un certain nombre d’économies sur les dépenses de fonctionnement : « je souhaite mettre en parallèle les recettes provenant des impôts locaux qui, de 2009 à aujourd’hui, ont grimpé de 1 400 000 €. » Ce qui a fait dire à J.-P. Cornevin « qu’il y avait du grain à moudre et que, malheureusement, les Dryats ne voient rien venir. Tout juste doivent-il se contenter, par exemple concernant la restauration scolaire, d’un simple gel des tarifs alors qu’une refonte totale du quotient familial débouchant sur une baisse très significative des tarifs serait possible. » L’élu PCF de Saint-André a également formulé des désaccords de fond sur les questions de développement durable, où il s’agace de voir « les promoteurs immobiliers avoir libre court pour, par exemple, raser un bois complet à la grande stupéfaction des riverains » et « une nouvelle zone commerciale en construction, alors qu’une étude fait état d’une saturation commerciale dans l’agglomération Troyenne ». Une nouvelle association « St-André Causes Communes », rassemblement avec Jean-Pierre Cornevin, un autre élu de l’opposition, et des habitant-es de la commune vient d’être créée. Troyes serait-elle devenue un “repaire de délinquants” ?
Même condamnation des politiques d’austérité du coté Troyen où Anna Zajac a dénoncé « le Président des riches, qui s’attaque pour la deuxième année consécutive au pouvoir d’achat des Français, tout en faisant de nouveaux cadeaux à la finance », sans que F. Baroin ne pipe mot sur la question. Et pour cause ! Ministre de l’économie de N. Sarkozy, il a été l’un des instigateurs de la politique d’austérité qui fait tant de dégâts pour le pouvoir d’achat de nos concitoyens. « Près de 50% des familles troyennes ont des revenus très modestes. Or, nombre de ces familles ne peuvent bénéficier de certains services publics de la ville faute d’une tarification adaptée prenant en considération le taux d’effort. C’est une injustice sociale qui peut être réparée par une politique tarifaire adaptée, ce sont évidemment des choix que nous vous demandons de faire. »
Anna Zajac s’est également fortement élevée contre « la poursuite de la vidéo protection sur l’ensemble des quartiers de la ville. 60 000 habitants, 191 caméras seront en fonction, soit une caméra pour 315 habitants, alors que dans une ville comme Orléans, il y a en 120, soit une caméra pour 1 000 habitants. Est-ce que la ville de Troyes serait devenue un repère de délinquants, de criminels ? »
Les deux élu-es se sont également, une fois de plus, exprimés fortement sur l’urgence d’un développement des transport public et de sa gratuité : « l’échelon municipal, au plus près des citoyens, doit être la première porte d’entrée d’un changement des pratiques. La conscience écologique n’est pas pour nous un sujet parmi d’autres, mais la clé de voûte d’une reconsidération des modèles économiques, sociaux et de développement. »