La France n’a rien à dire sur sa voisine, l’Algérie. La France ne pratique pas l’ingérence. Chacun fait ce qu’il veut, comme il peut. Les étudiants manifestent à Alger ? Mme Nathalie Loiseau, porte-parole de Macron, trouve ça sympa, mais n’a rien à dire sur Bouteflika. Pas une seule critique. Les droits de l’homme là-bas ? On n’en parle pas. La démocratie du président grabataire non plus. Vous me direz, on ne caillasse pas une ambulance.
Allons au Venezuela. Alors là, notre président parle, et parle clair. Il parle, du « courage des centaines de milliers de Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté ». Et d’applaudir Guaido, qui n’est rien, et de condamner Maduro qui est le président élu. Est-ce de l’ingérence ? Pas du tout, Macron soutient la démocratie, un point c’est tout. Il la soutient surtout quand elle est loin et qu’il n’a rien à gagner avec elle. Il est aveugle au contraire pour les pays proches avec qui il fait encore du bizness. L’impérialisme français existe toujours. Macron en marche, ne fait que s’aligner sur Trump dont on connait la grande passion pour la liberté et le pétrole vénézuélien. La vérité est que le président français décide avec une trentaine de pays d’appliquer des sanctions et le blocus que le juriste Alfred de Zayas, ancien expert de l’ONU déclare « illégales et pourraient constituer un crime contre l’humanité. » « Il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent », a dit grossièrement Macron à propos des pauvres. « Qui déconnent », il aurait pu le dire pour ces chefs d’États qui préparent les guerres et les coups d’état et plongent les peuples dans la misère.