Les élu.e.s communistes
et partenaires ont réitéré
leur opposition au travail
du dimanche. "Vous nous
proposez de faire le service
après-vente de la loi Macron",
a déclaré Fethi Cheikh qui
est intervenu sur cette
question.
« Vous connaissez l’ensemble
des raisons de fond pour lesquelles
nous nous opposons au
travail du dimanche. Nous les
avons exprimées déjà ces deux
dernières années, depuis que
la fameuse loi Macron, imposée
par le 49.3, permet d’obliger des salariés, payés à coup de
lance-pierre toute la semaine, de venir [...] sacrifier leur vie de
famille, leur vie sociale et le commerce de centre-ville pour le
plus grand bonheur de Michel-Edouard Leclerc ou de Gérard
Mulliez. Il est d’ailleurs remarquable de constater les formidables
résultats économiques de cette fameuse loi Macron, censée
"libérer l’économie" et résorber le chômage !
[...]
Nous sommes opposés à l’ouverture des magasins le dimanche
pour des raisons de simple bon sens. D’abord parce que
le repos du dimanche, est un élément structurant pour la vie
personnelle, familiale, pour la vie sociale et collective, pour le
bien-être humain tout simplement. Travailler le dimanche ne
peut donc qu’être exceptionnel, par exemple pour la continuité
des services d’urgence, comme les transports ou les hôpitaux.
Ensuite, tout le monde le sait, le travail du dimanche sert
d’abord les grandes enseignes, au détriment du petit commerce
et des nombreux emplois qu’il porte. La concurrence exacerbée
dans le commerce se fera au détriment des plus petits, des marchés
locaux, des épiceries de quartier...
On nous dit que les salariés sont volontaires et seront payés plus. De qui se moque-t-on ? Quand il y a des millions de chômeurs, quand on est payé avec un lance-pierre toute la semaine, qui peut croire qu’on a le choix de refuser au patron de venir travailler le dimanche, a fortiori quand le salaire majoré cette journée-là est souvent le seul moyen de ne pas finir dans le rouge à la fin du mois ? » Le conseiller municipal communiste s’est enfin enquis de savoir si le maire avait pris l’avis des syndicats, « obligatoire » ; réponse négative de la part de deux d’entre eux, consultés à ce sujet le matin même du conseil.