Changement de lieu, mais pas changement de cap, le Secours
Populaire vient d’occuper de nouveaux et vastes locaux, 9 rue
Godard-Pillaveine (ancien CGB), pour mieux continuer son action
de solidarité
Il va même diversifier ses tâches pour faire profiter davantage de personnes
dans le besoin, et lutter ainsi contre une précarité galopante.
Il y a une montée de la pauvreté, de la misère mais aussi du racisme,
de l’antisémistisme (« tous les mauvais sentiments » dit Julien Lauprêtre),
mais on constate que des milliers de gens ont du coeur et aident
le SP. Trois millions de personnes ont pu être secourues en 2017, des
retraités, des femmes seules, des jeunes grâce à un formidable réseau
de 81 000 bénévoles en France. C’est une nouvelle résistance qui se
crée dans une France riche, opulente, mais qui compte cependant neuf
millions de pauvres.
À Troyes, Éliane Georget, dans ses nouveaux locaux, espère pouvoir
venir en aide à davantage de personnes (4 000 l’an dernier) grâce à
son réseau d’une centaine de bénévoles, mais elle compte aussi sur la
diversité des actions que permet cette structure nouvelle : accueil, bouquinerie,
vestiaire, épicerie, meubles, bibelots et surtout l’ouverture
d’une permanence solidarité-relais santé. À l’étude, le développement
d’un dispositif d’éducation populaire « copains du monde ». Évidemment
il faut de l’argent et des dons en nature. La Dépêche de l’Aube ne peut
qu’approuver une telle démarche et appelle ses abonnés à aider le Secours
populaire dans son développement.
JEAN LEFÈVRE