La situation de l’AFPA, déjà
touchée par la disparition
de 3 000 emplois en dix
ans, va s’aggraver avec
des fermetures de centres
(dont celui de Romilly) et
de nouvelles suppressions
d’emplois.
Réaction de la section du PCF de Romilly-Nogent
C’est le 19 novembre 1946 qu’Ambroise Croizat, ministre communiste
du Travail, signa le décret de création de l’AFPA. Depuis, cet
organisme public de formation a formé des centaines de milliers
de personnes, leur permettant de retrouver un emploi. Un récent
audit indique, en effet, que le taux de retour à l’emploi est élevé
après une formation AFPA. Mais alors que les besoins de formation
n’ont jamais été aussi importants, le pouvoir macroniste a décidé
de pousser plus loin le démantèlement de l’AFPA, engagé en
2009 par Laurent Wauquiez, ministre du Travail de Nicolas Sarkozy.
La fermeture de 38 centres, dont celui de Romilly-sur-Seine,
et la suppression de 1 541 postes est ainsi programmée. Sur les
besoins de formation, nous ne prendrons qu’un exemple. Notre
pays compte des millions de logements qui sont de véritables passoires
énergétiques. Or, au moment où la réduction des gaz à effet
de serre est devenue un enjeu urgent pour la planète, il est absolument
nécessaire de dégager des milliards d’euros pour la réhabilitation
de ces logements. D’où la nécessité d’engager un vaste
plan de formation pour y parvenir.
Besoin d’un grand système public de formation
Pour cela l’AFPA dispose de formateurs compétents, d’un savoir faire, d’une relation forte avec les territoires et les entreprises, avec des outils performants. Mais le gouvernement n’en a que faire. Son objectif : casser la formation professionnelle publique au profit de celle du privé. Peu lui importe que ses choix mettent en difficulté de nombreux salariés et privés d’emploi et que, dans les territoires, l’offre de formation soit appauvrie. Bien évidemment, et comme à chaque fois pour justifier une casse, sont mises en avant des difficultés qui, bien souvent, sont le résultat des politiques libérales. Qu’il soit nécessaire de faire évoluer l’offre de formation, sans doute. Visiblement, ce n’est pas le chemin qui est pris. Pourtant notre pays a besoin d’un grand système public de formation, au sein duquel l’AFPA doit jouer pleinement son rôle et contribuer au retour à l’emploi et à la mobilité des salariés. La fermeture du centre de Romilly pour 2019 a provoqué une vive émotion et une incompréhension bien légitimes. D’ici là, ne laissons pas faire. Exprimons dans l’action notre refus de ce mauvais coup contre Romilly et soyons solidaires de la vingtaine de salariés qui vont perdre leur emploi. Pour ce qui la concerne, la section PCF de Romilly-Nogent prendra les initiatives nécessaires pour permettre à la population de dire NON à ce projet de casse inadmissible, qui s’ajoute à la fermture du CIO de Romilly (Centre d’information et d’orientation).