Dans la perspective de l’ouverture à la concurrence la RATP
prévoit de supprimer mille postes pour gagner en compétitivité.
D’ici 2024, l’opérateur de transports francilien, va opérer sans anesthésie sa masse salariale, pour se placer sur les rangs avec ses futurs concurrents, notamment Keolis ou Transdev. Ce plan concernerait particulièrement les fonctions « support » (marketing et commercial, ressources humaines, achats, système d’information, finances...), où 350 emplois de ce secteur seraient touchés. Représentant aujourd’hui 20% des charges financières, l’entreprise publique souhaite abaisser à 17% le ratio, arguant que celui-ci ne pèse que 15% chez ses concurrents. La RATP compte économiser 121 millions d’euros par an, à quoi s’ajoutent les 2% de productivité que l’entreprise impose chaque année. Ce « plan social déguisé », comme qualifient des syndicalistes la politique de la direction, a déjà vu la perte de mille emplois en dix ans à la maintenance et des embauches à l’exploitation « deux fois en-dessous des besoins ». Les syndicats craignent de plus que l’ouverture à la concurrence se traduise par une dégradation des garanties collectives. Quant aux usagers, auxquels on ne demande évidemment pas d’avis, l’arrivée du privé augure mal des services rendus et de leurs tarifications futures.