La fédération de l’Aube a écrit
aux personnels des urgences
de l’hôpital de Troyes pour leur
proposer une rencontre avec
des parlementaires du PCF,
dans le cadre du “Tour de
France des hôpitaux”, afin de
relayer leur situation et de
porter leurs propositions.
Après l’appel de détresse des personnels des urgences de Troyes au sujet
de leurs conditions de travail, relayé dans la presse départementale et
par notre hebdomadaire (Cf. n°1484 du 2 mars), la fédération de l’Aube
du PCF leur a adressé un courrier pour leur proposer une initiative qui
pourrait s’inscrire dans le cadre du “Tour de France des hôpitaux”, organisé
par les parlementaires communistes depuis début février. À ce jour,
46 rencontres et visites d’hôpitaux et d’Ehpad ont eu lieu dans 25 départements
et les députés et sénateurs en ont programmé 88 de plus
dans 37 départements. Rappelant que « le dogme libéral de la réduction
des dépenses publiques, prôné par les gouvernements successifs depuis
une quinzaine d’années, n’a pas épargné le service public hospitalier. Cela
se traduit par des fermetures d’hôpitaux de proximité, des carences dans
les prises en charge, des consultations reportées, des distances qui s’allongent
pour l’accès à des soins de premier recours, des temps d’attente
indécents aux urgences, comme vous le dénoncez, à l’hôpital de Troyes »,
la fédération a souligné les récentes initiatives des communistes.
« Le 17 janvier dernier [...] dans le cadre de la semaine de contrôle de l’action
du gouvernement, la situation de l’hôpital faisait l’objet de questions
posées à la ministre de la Santé, Mme Agnès Buzyn : situation catastrophique
des SMUR, souffrance des personnels soignants et non soignants,
mise en place d’un système de soins low-cost, compression des dépenses
et des effectifs, sous-investissement chronique... ». Le “Tour de France des
hôpitaux” « se poursuivra jusqu’à fin juin. Son objectif vise, d’une part, à
relayer les situations, les alertes des personnels, des usagers, et de tous
les acteurs mobilisés, et aussi à être force de propositions au niveau législatif
», précisait en outre Jean-Pierre Cornevin.
Des forces importantes sont disponibles
« Des forces importantes sont disponibles et notamment dans notre département de l’Aube pour relever le défi d’une santé solidaire et empêcher la logique de détricotage et parfois de dynamitage, qui est à l’oeuvre depuis des années, de notre système de santé en général et de l’hôpital public en particulier. En 2002, avec l’initiative de notre conseillère générale, Marie- Françoise Pautras, pour les urgences de l’hôpital de Troyes, 120 communes de l’Aube avaient adopté un voeu appelant à leur reconstruction ; 1 000 élu.e.s du département ont ainsi été amenés à prendre position, 6 000 aubois.e.s avaient signé la pétition. En 2007, après la reconstruction des urgences, nous avons agi pour obtenir les financements nécessaires pour le recrutement de médecins, d’infirmières, d’aide-soignant.e.s et de personnels non soignants en nombre suffisant. Ce combat reste d’actualité. » Pour les communistes, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, votée par la majorité parlementaire, entérine des mesures budgétaires qui vont affaiblir encore le service public hospitalier, les hôpitaux devant réaliser entre 1,2 et 1,6 milliard d’euros d’économies. Cette situation est d’autant moins acceptable que les moyens existent dans notre pays et le PCF sera aux premiers rangs des défenseurs de la santé.