Résultat sans surprise des
politiques appliquées depuis
des dizaines d’années par une
droite hégémonique, l’Aube,
ses communes et ses territoires,
s’enfoncent inexorablement
dans la pauvreté.
Cela fait des années, depuis les délocations massives de productions qui
ont suprimé des milliers d’emplois - une saignée - et cassé l’outil industriel,
que le département de l’Aube s’enlise dans le marasme. En 2014,
par exemple, à Troyes, le fief de François Baroin, on relevait déjà qu’un
quart de la population vivait sous le seuil de pauvreté. Une situation
qui perdure, voire s’aggrave, puisque Troyes est en queue de peloton des
sept grandes villes de la région Grand-Est, avec le plus faible niveau de
vie médian. Quant à Romilly-sur-Seine, le fléau est pire encore. La ville
figure en 31 702ème position sur les 32 974 communes françaises du point
de vue du niveau de vie médian. En août dernier, et alors que le maire,
Éric Vuillemin, s’égosille à tout propos sur l’air de « Tout va très bien,
madame la marquise », les Restos du Coeur locaux annonçaient accueillir
cette année 30% de personnes en plus. Leur campagne d’été (de mars
à novembre) a enregistré, au niveau départemental, une hausse de 57%,
avec, précisent les Restos, l’ouverture de droits à plus de personnes.
Partagé par toutes les associations, le constat accablant du développement
de la pauvreté et de la précarité dans l’Aube n’est plus à faire. Et
pourtant, elles aussi victimes des politiques locales, dites de rigueur ou
d’austérité, les associations voient leurs subventions fortement rognées
(-30% à Romilly-sur-Seine entre 2014 et 2017). Romilly toujours, où la
droite a supprimé 164 000 euros au Centre communal d’action sociale.
On se souviendra aussi de Philippe Adnot, chouinant sur la “charge”
du RSA pour le Conseil général, mais statufié face aux licenciements.
La droite s’en prend aux victimes de sa politique
On pourrait multiplier les exemples de ces notables de droite qui ont
phagocyté les pouvoirs communaux, intercommunaux et départementaux
et qui, tous, appliquent une même politique de classe, antisociale,
et stigmatisent les « assistés » pour mieux porter leurs mauvais coups.
Absence de quotient familial, à Troyes comme à Romilly où un redevable
de l’impôt sur la fortune accède aux services municipaux aux mêmes
tarifs qu’un chômeur, hausse des transports urbains, des prix des cantines
scolaires, des centres de vacances, etc. Non contente d’avoir soutenu
la casse industrielle - au motif fumeux d’une « reconversion » dont
on attend toujours les effets -, non contente de l’avoir subventionnée à
grands décaissements d’aides publiques, la droite s’en prend maintenant,
et très agressivement, aux victimes de sa politique, contribuant
à les enfoncer davantage la tête sous l’eau. Bien sûr, les politiques gouvernementales
successives ont été néfastes et les communistes sont au
premier rang pour s’y opposer. Souvent, elles ont aussi été le cache-sexe
tout trouvé, alors qu’existaient des marges de manoeuvre dans les budgets
des collectivités, comme l’ont souvent démontré les élus PCF aubois,
et comme le prouvent, par leurs choix politiques, les maires et
présidents communistes de collectivités dans d’autres régions. Ayons
en tête que la droite, quelque que soit la casaque qu’elle enfile, a toujours
été - et le sera toujours - au service des intérêts des nantis. Et
que les personnes en difficulté n’ont aucun secours à espérer d’elle.