La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation
se déroule chaque année le dernier dimanche d’avril. Cette
année, elle a lieu le 30 avril.
Cette date a été retenue en raison de sa proximité avec la date anniversaire
de la libération de la plupart des camps.
Les résultats des élections nous montrent que « le ventre est encore fécond
» puisqu’un parti se réclame de l’exclusion et qu’il atteint des
scores catastrophiques dans certaines communes. Il faut donc dire et
redire ce que fut l’ensemble des déportations et le martyr des populations
dans les camps de la mort, sans oublier surtout d’en dire les
causes. Ce ne fut pas la « folie » d’un homme comme on le raconta après
guerre, pour dédouaner les dirigeants occidentaux de leur laisserfaire,
pour ne pas dire complaisance, face à la montée des fascismes
en Europe. Ce fut un système organisé, structuré, absolu. Beaucoup
de communes vont honorer les déportés avec l’aide des associations.
La section de Romilly-Nogent de l’ADIRP, présidée par Christian Barthélémy,
a été déposer des gerbes sur les tombes, éparpillées à Romilly
(aux cimetières Champ Chardon et Hauts-Buisssons), à Droupt-Ste-
Marie, Pont-sur-Seine et Nogent-sur-Seine. Les mairies de Nogentsur-
Seine et de Romilly procèdent de façon originale en plantant un
drapeau devant chaque tombe de Déporté(e). Exemple à suivre. Nuit
et brouillard de Jean Ferrat est diffusé et les autorités écoutent cet
hymne approprié au garde-à-vous.
Deux cérémonies à Troyes, le samedi soir avec l’AFMD ( [1]). Soirée de
recueillement avec lecture de poèmes et textes de Déportés. Moments
émouvants. Le dimanche, c’est la Ville qui organise traditionnellement
et minutieusement la cérémonie avec musique, lecture du Message
des Déportés par une jeune fille et dépôt de fleurs place des
Déportés et monument de la Résistance.
Nous avons encore beaucoup à faire pour transmettre correctement
les valeurs issues de la Libération. Le Concours National de la Résistance
et de la Déportation, (CNRD) dans les lycées et collèges est un
moyen, mais pas assez mis en avant. Mais n’a t-on pas ce même souci
pour toutes les commémorations ? Et la réponse n’est-elle pas que
nous ne devons jamais manquer de vigilance si nous voulons conserver
nos conquis et nos libertés.