Une association romillonne veut ériger une statue à la gloire du
maréchal Joffre, qui fut chef des armées en 14-18. On se demande
ce qui pousse ces braves patriotes à honorer un militaire
dont les états de service furent si mauvais.
En 1913, il prépara un plan de défense qui dégageait la Belgique
et recommandait les attaques à la baïonnette dans l’Est en cas
d’invasion. Les Prussiens déferlèrent donc par la Belgique. Il négligea
l’artillerie que les Allemands développèrent. N’oublions
pas que les pantalons garance des Pioupious ne disparurent que
des mois plus tard et que le casque ne fut adopté qu’en 1915.
En 1914, cette tactique coûta la défaite et 370 000 morts. Joffre
put se vanter de gagner la seconde bataille de la Marne au prix
de milliers de soldats, mais c’est Galliéni qui lui souffla la tactique
à adopter. En 1915, le pauvre Joffre se vantait de lancer partout
des escarmouches. « Je grignote l’ennemi », disait-il. 400 000
morts en 1915. Faussaire, il trafiquait les informations données
au gouvernement et mettait ses échecs sur le dos de ses généraux.
Il en envoya quelques-uns en punition à Limoges. C’est ce
qu’on appela le limogeage.
Je propose que la plaque soit retirée du collège Langevin, que
Joffre disparaisse des rues à sa gloire et qu’elles soient remplacées
par des noms