La semaine dernière, Trump déclarait, entre autre, qu’il y a seulement
5 pays sur 22 à « payer correctement » leur contribution à
l’OTAN, ce qui, larmoyait-il, « est très injuste pour les États-Unis ».
Trump n’a pas envie de rejouer à tout bout de champ les « Lafayette,
nous voilà » pour des mauvais payeurs. Logique. Mais pour
se poser en redresseur de torts financiers, encore faut-il avoir les
cuisses propres, comme on dit, mais aussi les comptes.
Fin 2013, par exemple, la 5ème Commission des Nations-Unies
appelait des pays retardataires à apurer leurs dettes. 945 millions
de dollars pour 2012 et 2013, dont 796 millions (94%) pour
les USA. Il est très dif ficile de savoir qui paye quoi dans ces organisations
internationales, les intérêts géo-politiques et -stratégiques
imposant le port de la ceinture de chasteté aux médias.
Avec une casserole de 19 000 milliards de dollars de dette publique,
Trump préfère faire les fonds de tiroirs pour l’OTAN, plutôt
que pour le « Machin », comme l’appelait De Gaulle. À quoi bon
d’ailleurs donner de l’argent à un organisme censé s’efforcer de
protéger la paix mondiale, quand on en claque par ailleurs à fourbir
toute la quincaillerie des engins de morts et à les utiliser ?
Le FMI de Mme Lagarde vient de prédire une croissance américaine
plus forte sous Trump. « Regain d’optimisme » suscité par
l’élection d’un Dr Folamour qui, avec un peu de malchance, va
foutre le feu à la planète. Avec nos sous, en plus.