« Peut mieux faire » : une appréciation qui faisait, et sans doute fait encore, florès dans les carnets de notes des élèves.
« On fait ce qu’on peut » est la devise du gouvernement. Pour lutter contre le “décrochage” scolaire, la ministre de l’éducation Nationale a [re]mis en place un test de français pour les élèves de CE2 dès la prochaine rentrée. Il avait été supprimé il y a trois ans.
Pour Najat Vallaud-Belkacem, ne pas maîtriser le français ni pouvoir exprimer ses idées présenterait “plus vraisemblablement” un risque de recours à la violence et de rejet des autres. Nicolas Dhuicq nous avait en son temps expliqué que l’homoparentalité était une couveuse de terroristes voire de communistes.
L’intention ministérielle est louable. Mais un test n’est qu’un diagnostic. Il faut un remède ou, mieux, anticiper. évidemment, la ministre se tourne vers les enseignants. Et là le bât blesse. La droite avait sabré à grands moulinets dans les effectifs. Hollande promettait 60 000 créations de postes. à mi-mandat, les chiffres officiels du ministère sont de 3 856 créations (2 906 en primaire et 950 en collèges et lycées). Et les stagiaires, dis donc ? 28 000, mazette ! Comptés depuis 2012 dans les effectifs, titularisés au compte-gouttes, ils font nombre et esbrouffe sur les chiffres.
Des instits, encore des instits, toujours des instits et l’éducation nationale sera sauvée, nos valeurs républicaines avec elle. Voilà comment, madame la ministre, on peut mieux faire.